01 81 22 32 00 Mon espace
Labo'M 

Préserver l’eau, cette ressource précieuse comme la vie

Par M Capital

Vitale, indispensable pour l’équilibre du climat, pour les écosystèmes, les populations et toutes les activités humaines, l’eau semblait inépuisable… Le réveil des européens est brutal après l’été 2022, cumulant des épisodes de sécheresse sans précédent avec un enchaînement d’incendies fatal pour des milliers d’hectares de forêt et des vies humaines :  le changement climatique s’accompagne d’une réalité sans appel, l’eau douce va manquer. 

Notre continent s’apprête à glisser vers un climat semi-aride. Dans les régions du monde qui connaissent déjà des pénuries et y sont habituées, le rapport à cette précieuse ressource est très différent de celui que nous entretenons avec elle en Europe. Un changement de relation à l’eau doit donc s’imposer. Dores et déjà, le stress hydrique se fait ressentir. La ressource en eau devient insuffisante pour répondre aux différentes activités humaines et aux besoins de l’environnement à partir du moment où sa disponibilité est inférieure à 1 700 mètres cubes par an et par personne. Si l’on continue à la consommer comme nous le faisons, « le monde devra faire face à un déficit hydrique global de 40 % » dès 2030, écrivaient en 2015 les experts du Programme mondial de l’ONU pour l’évaluation des ressources en eau.

Dramatiques pour le vivant, les conséquences le seront aussi pour les activités humaines. C’est pourquoi investir dans la préservation de l’eau est une action durable et raisonnée, sur le plan social comme sur le plan économique.

L’industrie française consomme 2,5 milliards de mètres cubes d’eau par an, soit 8 % du total des prélèvements dans les nappes phréatiques et les cours d’eau : l’industrie chimique (pétrochimie, phytosanitaire, pharmacie…), représente de 25 % à 30 % des prélèvements, les papetiers (10 %) et l’agroalimentaire (8 %), notamment les produits laitiers et les brasseurs.

Le champion de la consommation est l’agriculture conventionnelle qui est responsable de la moitié de la consommation (en moyenne annuelle) et même des quatre cinquièmes en été.

Un aquifère souterrain sur cinq est surexploité, en grande partie par l’agriculture. Or, les prélèvements excessifs favorisent notamment la pénétration de sel dans les nappes, phénomène accentué par la montée des océans, rendant l’eau impropre à la consommation. Les régions méditerranéennes françaises sont menacées par ce risque.

Outre le stress hydrique, l’eau qui reste disponible subit des pressions liées aux activités humaines (agricoles, industrielles et domestiques). En 2015, seules 44% des masses d’eau douce superficielles affichent un bon état écologique et 69% des masses d’eau souterraines un bon état chimique. Une altération qui coûte cher en restauration, protection, prévention et gestion pour les usages et en premier lieu celui de la consommation humaine.

Parmi les principaux polluants de l’eau, l’azote (nitrates et phosphates), les pesticides, les hydrocarbures du fait de marées noires notamment, mais aussi à cause des infiltrations depuis les sols industriels pollués, les bactéries provenant des excréments animaux ou humains, les métaux lourds, les déchets plastiques et les résidus médicamenteux (perturbateurs endocriniens notamment). Nous ne parlons ici que d’eau douce, car les océans et mers, quant à eux, se voient remplis chaque année de 300 milliards à 500 milliards de kilos de métaux lourds, boues toxiques, solvants, et autres déchets dangereux par les industriels du monde entier. Cela représente en moyenne 12 700 kilos de polluants chaque seconde qui viennent infecter les eaux (chiffres Unesco).

En France, alors que ce chiffre était estimé à 5,9% en 2020 par le ministère de la santé, c’est en fait 20% des français de métropole qui ont consommé sans le savoir de l’eau non conforme depuis leur robinet en 2021. Selon les données du « Monde » collectées auprès des Agences Régionales de Santé, agences de l’eau et de préfectures, environ 12 millions de personnes ont ainsi été concernées par des dépassements de seuils de qualité pour les pesticides et leurs métabolites.

Heureusement, des solutions existent pour protéger cette ressource précieuse et menacée. Il existe principalement quatre façons d’agir : 

  • Eviter son utilisation : ne pas consommer ou consommer moins
  • Augmenter son cycle d’utilisation : traiter et réutiliser l’eau avant de la rejeter
  • La récupérer et la stocker :  l’eau de pluie, de rosée
  • Créer de l’eau douce : notamment par désalinisation

6 solutions de préservation de l’eau adaptées à l’immobilier et au tourisme

1- Planter un jardin sans arrosage : l’expérience du Château Capitoul

Au Château Capitoul, les jardins ne boivent pas d’eau ! Sur une idée de ses fondateurs (Karl O’Hanlon et Anita Forte) ils ont été pensés, conçus et aménagés comme des jardins secs et durables parle botaniste de renommée mondiale Olivier Filippi et le multi-médaillé paysagiste James Basson. Les superbes jardins du Château prospèrent ainsi dans un environnement aride, sans pesticides, herbicides, engrais ni même eau. Ces paysages méditerranéens ont été travaillés de telle façon et constitués de telles plantes qu’ils résistent à la sécheresse et aux maladies.

M Capital est partenaire du Château Capitoul dans le cadre du Fonds Tourisme Occitanie.

En savoir plus sur les jardins du Château Capitoul https://www.chateaucapitoul.com/fr/les-jardins-et-l-environnement-sejour-insolite-aude-occitanie

En savoir plus sur Olivier Filippi https://jardin-sec.com

En savoir plus sur James Basson https://www.scapedesign.com/en/

2- Conserver l’eau des bains spas et des piscines 4 fois plus longtemps : Altipure

A l’origine d’Altipure se trouve la volonté de ses fondateurs d’équiper de bains nordiques les éco-domaines Coucoo qu’il dirigent. Mais leurs valeurs très engagées entrent en dissonance avec les contraintes de traitement chimique et de très forte consommation d’eau que demandent de tels équipements. Il se rapprochent alors d’un ingénieur spécialiste du traitement et de la purification de l’eau, afin de réfléchir ensemble à une solution. Quelques temps et quelques brevets plus tard naissent des bains nordiques, puis des spas et des piscines innovants, bénéficiant du système très performant Ultra-Bio-Ozone®. Cette technologie brevetée permet de détruire sans produits chimiques 99,9% des bactéries et parasites, restituant une eau pure comme à la source. Les bains ne nécessitent plus qu’une vidange par mois, au lieu de quatre.

Altipure figure parmi les solutionneurs du Labo’M de M Capital

En savoir plus sur Altipure : https://www.mcapital.fr/labo-m/altipure/

3- Consommer 15 fois moins d’eau dans les salles de bains : Ilya

Conscients de l’urgence de la situation environnementale, et quelques années après avoir créé une association étudiante « ingénieur.es pour demain », deux jeunes ingénieurs de l’INSA se lancent dans la conception d’une douche cyclique, qui promet de réduire drastiquement la consommation en eau. Convaincus qu’ « Ilya » un monde nouveau à bâtir, ils nomment leur projet « La douche Ilya ». Aujourd’hui, leur création répond à ses objectifs :  alors qu’une douche classique consomme en moyenne 60 à 80 litres d’eau (ce qui représente environ 40% de la consommation en eau d’un foyer), Ilya n’en consomme que 5 à 10 litres. Ces quelques litres circulent en circuit fermé, avec un réchauffeur, un filtre et une lampe UV.

Ilya figure parmi les solutionneurs du LaboM de M Capital.

En savoir plus sur Ilya : https://www.mcapital.fr/labo-m/ilya/

4- Récupérer, traiter et réutiliser l’eau sans produits chimiques : Aquatech Innovation

La fondatrice d’Aquatech Innovation n’en revient toujours pas : quand l’Italie réemploie environ 10 % de ses eaux usées et l’Espagne 15 %, le taux en France n’est que de 0,1 %. Pourtant, réutiliser l’eau augmente son cycle et permet une préservation significative de la ressource. « Aujourd’hui en France, on arrose les parcs et on nettoie encore les rues avec de l’eau potable issue du réseau de distribution ! » s’indigne-t-elle. Avec son équipe, elle a créé des systèmes modulaires et brevetés qui permettent de donner une nouvelle vie à l’eau avant son retour à la source. Bravant les contraintes géologiques, les systèmes Aquatech permettent de déployer des réseaux temporaires ou permanents de collecte, de traiter de manière 100% biologique les eaux noires et grises et de les réutiliser pour un nouvel usage. Un système de gestion de données permet aussi de contrôler et de maîtriser les flux.

Aquatech Innovation figure parmi les solutionneurs du Labo’M de M Capital.

En savoir plus sur Ilya : https://www.mcapital.fr/labo-m/aquatech-innovation/

5- Créer de l’eau douce à partir de l’eau salée : Aquapure Systems

Les villages côtiers isolés, les hôtels et resort alimentés par des nappes proches de la mer (eaux saumâtres) ou en zones littorales (iles, villages côtiers) seraient bien inspirés d’utiliser les équipement d’Aquapure : leur système autonome, léger, permanent ou saisonnier, permet en effet de produire de l’eau douce et potable à partir d’eau salée.

Que ce soit pour les habitations individuelles, collectives, les zones en manque d’eau ou les interventions d’urgence, leurs dispositifs fournissent une eau de bonne qualité au bon endroit. Les procédés brevetés de l’entreprise permettent la filtration des eaux grises, des eaux polluées et des eaux salées.

Aquapure Systems a été repéré comme solutionneur pour le LaboM de M Capital.

En savoir plus sur Aquapure Systems : https://aquapure-systems.com/concepts-et-solutions/

Innovation à suivre : une nouvelle invention en provenance de Tunisie, qui demande encore à être homologuée semble prometteuse : KUMULUS crée de l’eau à partir de l’air, en s’inspirant de la rosée.

En savoir plus sur Kumulus : https://www.francebleu.fr/emissions/connecte/mayenne/kumulus-une-innovation-qui-transforme-l-air-en-eau-potable

6- Désinfecter l’eau au point d’usage : TZic

Installer un système directement au point d’eau pour éliminer toutes les bactéries, virus et autres agents pathogènes sans utilisation de produits chimiques, c’est de que réalise l’Oji micro, l’un des produits phares de TZic.  Il est facilement intégrable à tout système ou machine de distribution ou traitement d’eau, comme les fontaines à eau, les distributeurs de boissons, les brumisateurs et autres nébuliseurs par exemple. Le système agit pour une désinfection instantanée de l’eau et peut s’installer facilement et directement sur des installations existantes : pas besoin de procédure de mise en service ou de manipulation difficile.

TZic est spécialisé dans la désinfection des eaux et des surfaces par LED UV-C.

TZic a été repéré comme solutionneur pour le LaboM de M Capital.

En savoir plus sur TZic :  https://www.uvoji.com/fonctionnalites-oji-micro/

Ce qu’il faut savoir :

Seule une infime quantité de l’eau présente sur la planète (0,07 %) est directement utilisable par l’homme.

Un travail de recherche, réalisé par l’USGS ( https://www.usgs.gov ) et représenté sur cette image, permet de comprendre la présence d’eau sur terre et de comparer le volume des différentes qualités d’eau.

Toute l’eau présente sur la planète est représentée par la plus grosse sphère. La sphère intermédiaire contient symboliquement le volume d’eau douce liquide directement disponible pour tous les êtres vivants (eaux souterraines, marécages, rivières et lacs) mais 99% de cette eau est inexploitable, car trop profonde. C’est la toute petite sphère qui représente l’eau directement exploitable par l’homme, celle que l’on appelle l’eau de surface (contenue dans les lacs et les rivières).